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5764Et si on avait un répétiteur.
(pas un répétiteur de télécommunication, un répétiteur de leçon)
Il est question ici d'un enfant en phase d'initiation, que ce soit pour l'initiation au B.A.BA scolaire ou à une nouvelle matière dans le cursus scolaire. Car une fois qu'on a "le pied à l'étrier" (ou autrement dit quand on est "dans la bonne voie"), le besoin de répétiteur est moins pertinent.
Luxe d'une autre époque.
5786Mais revenons à la fonction première de répétiteur.
Le Maître a dit la leçon.
L'élève doit réviser la leçon et faire l'exercice d'application.
Si des mots sont restés incompréhensibles à l'élève, il aura beau anônner le texte, il restera derrière une porte infranchissable. Et les portes s'accumulant, le système scolaire aura transformé son environnement intellectuel en véritable labyrinthe.
57A8Il existe pourtant une possibilité de doter chaque élève d'un répétiteur, un répétiteur sous forme de logiciel.
La tâche pour réaliser ce logiciel ne serait pas aisée, mais pas insurmontable non plus.
Imaginons la scène suivante :
le Maître dit la leçon devant ses élèves et "un micro".
57CALa cloche sonne, les élèves rangent leurs affaires, saluent le Maître et rentrent chez eux après avoir pris leur clé USB (clé qui était enfichée depuis le matin dans le boitier qui contient toutes les clés des élèves de la classe, boitier qui est relié au serveur informatique de l'école auquel le micro dont nous avons parlé ci-dessus était également relié).
Qu'y a-t-il dans cette clé USB que chaque élève emporte chez lui ? Hé bien la leçon du Maître codée (par le serveur informatique) pour le logiciel "répétiteur" de l'élève.
Il est certain que le logiciel de codage de la leçon n'est pas simple à réaliser. Car il ne doit mémoriser que les parties fondamentales qu'énonce le Maître. Et il doit éliminer toutes les remarques que fait le Maître en dehors de son cours (Jeannot, ferme la fenêtre s'il te plaît) et les explications de la "vie de la classe" (Je vais passer vérifier ce que vous avez écrit, pendant ce temps préparez vos affaires de peinture).
Et lorsque l'élève arrive chez lui, il glisse la clé USB dans un boitier du même genre que celui de sa classe. Et aussitôt son "répétiteur", ayant pris connaissance de la leçon, commence à lui parler. Pas de la leçon. Mais il fait des phrases avec tous les mots de la leçon.
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580ELe répétiteur ne part pas dans le vide chaque jour, il "sait" ce qu'a acquis "son" élève. Il peut à l'occasion faire des phrases avec des mots déjà acquis, pour réviser.
5830Lorsque l'élève est à nouveau disponible, il reprend sa tâche en vérifiant (si l'interruption a été longue) que ce qu'il vient "d'enseigner" (la définition des mots ignorés) est toujours acquis.
5852Il reste une dernière remarque sur cette fonction de répétiteur.
Une remarque qui risque de faire grincer des dents...
Si chaque enfant est aidé par un répétiteur et un Maître plus disponible, plus libre d'aborder des thèmes qu'il n'aurait pas eu le temps de traiter sans l'existence de ce "répétiteur" (car il ne fait plus de corrections -le répétiteur s'en charge et transmet les résultats au serveur informatique de l'école-, plus d'exercices à rabâcher en classe).
Sans échecs irrécupérables en début de scolarité, ou par la suite à l'abord d'une nouvelle matière, peut-être y aura-t-il beaucoup plus d'élèves atteignant le niveau Bac+10, directement ou par la formation professionnelle après une entrée précoce dans le monde du travail.
Quid alors de la structure pyramidale de la société en ce début de XXIème siècle ?
(Et c'est pourquoi nous avons proscrit la structure féodale de torreDerivante)