Eduquez les enfants avec amour !
Oui ! Mais...
Certains ne savent même pas ce que ça veut dire...
car ils ont été élevés comme des poulets de grain : un toit pour dormir, à boire, à manger et file,
faut-il être pédophile ? Dirons d'autres, mélangeant toutes les notions,
certains ont été éduqués avec amour, mais on a oublié de le leur faire remarquer et de leur apprendre à aimer à leur tour,
au contraire, d'autres ont été "pourris, gâtés", servis comme des petits princes, sans être sensibilisés à quelque regard d'empathie autour d'eux.
Dans ces conditions, ça va leur être difficile d'appliquer la consigne...
A ça, ajoutons d'un côté ceux qui font passer leur carrière avant tout. N'imaginant pas de la "ralentir" pendant quelques années, de peur qu'un collègue ne prenne leur place dans la course aux places supérieures dans la hiérarchie sociale ou qu'un subalterne ne soit pas capable de maintenir l'entreprise à son rang dans la compétition permanente de la concurrence commerciale. Attitude grandement appréciée par une société gangrénée par l'esprit de "sacrifice" au profit des affaires ou de la "célébrité" selon le domaine d'activité de l'impétrant.
Enfin ajoutons au côté opposé ceux pour lesquels il ne reste pas de temps en dehors du "marche ou crève" et pour lesquels arrêter de travailler signifie concrètement "crever de faim" ou "finir à la rue". Et quand ils sont à la rue, ce n'est pas davantage une bonne situation pour éduquer avec amour, bien qu'ils aient beaucoup de temps.
Bref, entouré de ces cas de figure en grande quantité, comment s'intéresser à l'éducation avec amour de nos enfants ? Et quelle serait la plus value de ce principe dans une société dirigée par l'argent ?
Effectivement, ce n'est pas ce qui figure en tête des sujets littéraires ou philosophiques, les articles de presse, ni dans les ouvrages de développement personnel ou de consignes aux parents.
Alors pourquoi attirer l'attention sur ce principe ?
Et bien tout simplement parce qu'il est un préalable à une autre proposition. Quelle proposition ? C'est un peu trop long à expliquer en quelques lignes (voir http://torrederivante.org/FR/S89 )
Petite précision complémentaire mais très importante :
L'éducation avec amour va de paire avec une éducation à la fraternité vraie. Fraternité qui n'a rien à voir avec la fraternité en toc de notre devise nationale (tu es mon frère... Oui, et alors ? Qu'est-ce que ça implique ? Vous avez trouvé quelque chose là-dessus ? "tolérance", "respect", "aides sociales", "économie sociale et solidaire", mmoui... Mais c'est bien "distant" tout ça, ça ne perturbe pas trop ma "liberté" ni mon "égalité"... Et la relation d'être humain à être humain ? Rien ? Alors c'est bien du toc), ni avec une quelconque fraternité de façade de religions ou d'associations au message débordant de bonne volonté, mais avant tout fait pour occuper les gens de bonne volonté à des actions aussi plaisantes qu'inefficaces ("à vot'bon coeur M'sieurs Dames") parce que sans grandes conséquences sur l'ensemble de la nation.
La fraternité vraie est une fraternité qui assume entièrement ses huit principes, de tous avec tous, en permanence.
Les huit principes de la fraternité vraie :
traiter tout être humain
1. en respectant sa liberté (de même qu'il doit respecter la mienne)
2. avec égalité
avec tout être humain
3. lui transmettre ce que je sais (rien qu'en lisant ça, vous devez commencer à vous douter que ce n'est pas fait pour une société dirigée par l'argent)
4. savoir quoi, quand et comment partager avec lui
5. m'inquiéter de son absence, de son silence (avec respect et discrétion)
6. me porter à son secours quand il est en difficulté (sans pour autant me mettre aussi en situation inextricable)
se comporter avec
7. l'esprit de mesure (éviter l'hubris, le gaspillage, le "trop" et le "pas assez")
8. l'esprit de réalisme (ne pas être naïf)
Dernière petite remarque :
C'est aussi en tant que voisin, qu'enseignant, qu'animateur que vous vous devez de participer à l'éducation avec amour des enfants et de la fraternité vraie. Et bien sûr commencer par appliquer la fraternité vraie, car l'enfant n'est pas idiot, s'il repère un comportement contradictoire, il s'adaptera et adieu l'éducation à la fraternité vraie. A moins qu'il ait déjà bien assimilé le principe de réalisme et déconnecte de la personne au comportement anormal et de son discours en lui laissant croire ce qu'elle veut.