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Expérimentations. Des "territoires-bulles sans échange monétaire".

Dans ce cas l'expérimentation est complexe. Elle consiste à constituer un espace économique fermé "sans échange monétaire". Cet espace est fermé économiquement et non pas pour les individus de l'expérimentation ni pour ceux de "l'extérieur". Donc fermé dans le sens où les échanges monétaires avec l'extérieur (la monnaie proprement dite, mais aussi les services et les produits) passent obligatoirement par un guichet unique (pot commun).

Dans le sens intérieur vers extérieur les produits et services sont monétisés.
Puisque l'extérieur ne sait pas gérer le "sans échange monétaire", les produits exportés sont "donnés" au guichet qui émet des factures monétisées contre de la monnaie qui reste au guichet, les produits importés sont échangés contre de la monnaie fournie par le guichet (ou une des cartes bancaires du compte du guichet).

Et dans le sens extérieur vers intérieur les produits sont démonétisés.
Les produits importés sont mis en stock à disposition.

Ce "sans échange monétaire" va de pair en interne avec un enregistrement systématique de deux types de mouvements :

-ce qui est pris dans le stock du disponible et par qui, éventuellement pour quelle partie de produit,
-qui a fourni du temps de service, combien et pour quelle partie de service.


Voici un petit schéma (cf première page) qui représente la fermeture du système.

On y retrouve des notions abordées dans les fonctions sociétales.

Commentaires au shéma de la première page : pour que la bulle du "sans échange monétaire" n'éclate pas, il faut que les sorties (les flèches rouges : énergie, produits et services, charges assurances, taxes qui correspondent aux acquisitions) soient inférieures ou égales aux entrées (les flèches bleu-vert : subventions, dons, services, produits qui correspondent à ce qui est produit et "exporté").

Au sein de la bulle "sans échange monétaire" on a également un cycle production-consommation mais qui est en direct sans aucune monétarisation.

Pour rester dans le respect des normes du monde "externe" des contrats sont passés entre la S.C.I. qui fournit le logement, la coopérative qui fournit "l'alimentaire", "l'habillement", la sécurité et le transport. Ainsi que par les "citoyens" (de la bulle) travailleurs indépendants et coopérants (selon les principes "torreDerivante") au sein de la coopérative.

Cependant tout ce qui est produit est évalué en U.R.E. (unité de ressource énergétique, cf seconde page) qui est une unité abstraite, mais qui a son équivalent avec la monnaie au niveau du guichet des échanges avec l'extérieur.

En interne chaque produit est évalué en permanence (automatiquement) selon ses constituants et selon la variation du cours des constituants les uns par rapport aux autres dans le monde monétarisé (avec éventuellement une neutralisation des variations manifestement spéculatives et donc une double valorisation normale/anormale).
Ainsi par exemple un objet constitué en utilisant de l'énergie électrique pourra avoir une valeur différente du même objet constitué en utilisant de l'énergie fossile.

Seules les parties d'objet "viellissantes" (condensateur, crème, etc) feront perdre de la valeur à l'objet avec le temps (et non pas un effet de mode ou une fin de stock).

On aura une analyse possible pour chaque objet sur des critères objectifs : la valeur initiale, la technique utilisée pour le constituer, les risques en jeu, la sécurité mise en place, l'historique de la variation des constituants, la valeur actuelle, la stratégie de continuité d'usage ou de mise aux riblons. Le suivi de toutes ces données n'a aucun intérêt immédiat. Par contre lors de choix politiques sur la production, ces informations permettront une meilleur préparation du choix et un meilleur débat.

Pour renforcer la solidarité il est nécessaire que chacun ait la vue sur le niveau de consommation globale et la modalité de consommation individuelle (avec un graphique qui ressemblerait à une coupe longitudinale d'une pelouse qui permettrait de voir que le gazon n'est pas "abusivement" long en certains endroits, chaque herbe du gazon étant la consommation d'un individu).

Et pour renforcer la démarche de chacun dans la parcimonie, chacun aura accès à la valeur chiffrée de "son" brin d'herbe (du gazon de la consommation globale ci-dessus).

Enfin on trouvera en page trois un rappel sur la notion de parcimonie indispensable à ce type d'économie qui n'est pas exclusive pour autant de la création d'objet de grande valeur, mais décidée par un choix politique.


etoile