La résistance passive a pour but soit d'amener un maximum de personnes à prendre conscience de la non-adéquation du système actuel et d'adhérer à un nouveau système, soit de bloquer le système.
La résistance passive ne peut aboutir que si une évolution profonde de la société la précède. Evolution vers une vie sociale commune que chacun voudra défendre parce qu'il y reconnaîtra des valeurs intéressantes.
Preuve en est de la "stabilité" actuelle des systèmes politiques, bien qu'il y ait une majorité de mécontents.
Tant que les mécontents sont sur des bases divergentes tout système peut perdurer.
La résistance active a pour but soit de précipiter un changement de système, soit de dissuader des "exterminateurs" d'agir.
Si la résistance active peut aboutir à un changement de système sans évolution profonde de la société cette approche risque de ne pas changer grand chose non plus. Le danger d'une résistance "pressée" est de permettre l'installation d'un système nouveau guère différent, mais avec un nouvel "emballage".
L'illusion d'un changement mené par une minorité est suicidaire politiquement si on veut instaurer une démocratie participative.
Car lorsqu'il faudra passer à la mise en oeuvre, on ne pourra pas avoir une participation des citoyens globale, spontanée, efficace et durable. Contrairement à ce que voudraient faire croire les mouvements révolutionnaires traditionnels.