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Arts, grève générale.

CESSEZ DE REFAIRE LE MONDE,

FAITES-LE !


Préparez la grève générale.

Cependant une grève générale, ce n'est pas tout bloquer... et en rester là !
Car une grève générale est-ce :
uniquement pour humilier ceux qui étaient au pouvoir et prouver leur incapacité à prévenir une telle manifestation ?
Montrer que nous avons atteint le seuil de ce que nous pouvions supporter ?
S' apercevoir qu'on n'a rien à proposer, une fois quelques revendications énoncées?
Inviter un nouveau système politique à s'emparer du pouvoir et recommencer la même chose ?
Montrer que les syndicats et eux seuls ont le pouvoir de dire "on se remet au travail" ?
Bien sûr que non.
Inutile de lever le petit doigt pour un tel mouvement.

Alors pourquoi ressortir du placard ce vieil oripeau qu'est la grève générale ?
Et bien parce que la grève générale, c'est l'une des possibilités de transition de société par une révolution tranquille : TOUT le peuple s'arrête, il ôte ses uniformes, ses costumes de domesticité, ses supports publicitaires et dit "maintenant ça suffit". L'Etat dorénavant c'est nous et plus personne ne représentera qui que ce soit.

Ce sera fantastique un peuple avec une telle maturité.
Mais pour en arriver là il faut juste deux petites conditions.

1. D'abord confirmer sur quelle base faire cette nouvelle société.

Sur torreDerivante on vous propose une société basée sur la FRATERNITE.
Rien n'empêche de concevoir une société basée sur autre chose.
Mais grève générale ça veut dire qu'auparavant les différentes conceptions de société auront fini par se rejoindre sur une base commune. Soit l'une des théories se sera imposée naturellement par sa qualité, soit diverses théories auront pu s'assembler en se renforçant mutuellement pour définir une base commune.

2. Ensuite préparer la mise en place de la nouvelle société et "bâtir en théorie" en s'appuyant sur la pratique de chacun.

Si le principe de base de cette société est bon et si les citoyens savent encore comment assurer le fonctionnement de cette société, alors les conditions seront réunies.

Le résultat à obtenir est une société qui fonctionne. Par exemple, revenons sur la grève générale. La première chose à assurer c'est d'assurer les moyens de subsistance pour le temps que durera la grève.
Le paiement des loyers ? Le remboursement des crédits ? Vous en êtes encore à poser ces questions lorsqu'on parle de révolution ?
Les vêtements : on fera durer les vêtements actuels le temps de tout remettre en fonctionnement.
Quelle durée ? On dresse le constat de la grève générale et on prend un mois sabbatique pour fêter ça et préparer la suite, ce qui en principe devrait être pas mal avancé puisqu'avant de faire la grève générale, on n'aura eu de cesse d'examiner tous les cas de figure de cette nouvelle société. Et aussi de valider la base retenue en développant des scenarii correspondants pour l'évolution concrète de la société.

Que les gens concernés se mettent au travail (en cogitant) : quel est le strict nécessaire pour assurer la survie d'une population ? avec les moyens du bord ? en limitant les mouvements de matière ? etc.
Les mouvements minimum vont déjà déterminer les ressources indispensables pour assurer les mouvements.
Ensuite l'énergie pour les machines indispensables (traitement de l'eau potale, industrie agro-alimentaire, cuisines, télécommunication, ...). Energie locale ? Mise en réseau depuis les ressources énergétiques locales ?
Enfin les autres fonctions minimum à assurer (transport de personnes en urgence ou priorité durant le temps du blocage de la société, soins, ...)
Vouloir faire croire à une grève générale capable de durer très longtemps pour décourager les capitalistes d'attendre un "retour à la normale" par un pourrissement, mais une grève qui sera atone dès les premiers mois après avoir consommé les ressources énergétiques n'importe comment, ce ne serait pas très sérieux.

La grève générale utilisée dans ce cas est une démarche unique de basculement dans un nouveau modèle. Une fois la société en place, il serait aberrant de recourir à ce processus, ou bien ce serait le constat flagrant du défaut de fonctionnement sociétal.
Lors de la tentative initiale, en cas d'échec, on peut répéter le processus de grève générale. Mais à condition d'avoir déterminé la cause de l'erreur et d'avoir été capable d'y remédier.

C'est sur le principe d'une réquisition générale que le système capitaliste peut être supprimé, combiné à une remise dans le pot commun de l'avoir des possédants-participants. Il suffit d'inverser l'ordre des valeurs :
ce ne sont plus le foncier, les machines et les matériels qui ont de la valeur, ce sont les hommes. Le potentiel qu'ils représentent.
Le foncier il ne sert que de support, il est amendé pour garder la même qualité.
Les matériels, ce sont les hommes qui sont capables de les utiliser et de les fabriquer. Sans les hommes ce ne sont que des wagons de minerai.
En leur donnant des durées de vie maximum et des facilités de réparation des parties à usure rapide, on diminue encore leur valeur puisqu'ils coûteront moins cher sur une période longue.

Au départ la richesse n'existait pas.
Si le manque de compétence ou de parcimonie peut expliquer la non capacité à accumuler de la richesse, il n'y a aucune raison pour que le savoir, exploité au niveau du collectif, ne puisse à nouveau permettre l'accumulation de richesse. De même que lorsque des civilisations ont disparu, de la richesse s'est à nouveau accumulée. Et dans le cas du collectif qui se constitue pour lui-même, le refus d'accumulation de richesse ne peut être assimilé à l'incapacité d'accumuler de la richesse. Et doit être respecté en tant que tel.

Ensuite cette idée peut être essaimée dans le monde entier, et ce ne sera pas qu'une petite zone locale qui bougera, mais de nombreuses zones mondiales.
Pour contrer un tel mouvement, mettre un agitateur politique derrière 60 millions de personnes demande beaucoup de ressources (même en s'aidant de systèmes informatiques, contre lesquels on peut aussi mettre en oeuvre des contre-systèmes informatiques), mais dès qu'on atteint le milliard d'individus c'est autre chose...

Faire le monde c'est donc préparer sa mise en place. Et... le premier point à définir : sur quelle base ?


etoile