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Fonctions Sociétales, les relations de voisinage.

A l'issue de la seconde guerre mondiale, la crise du logement aidant, sans doute aussi un petit reste de société patriarcale, l'explosion de travail des trente glorieuses, tout cela a finalement eu raison de la structure familiale résidant sous un même toit.
Du coup les familles ont perdu l'appui des grands-parents dans l'éducation des enfants.
Et en s'installant en ville ou dans les nouveaux lotissements, il est apparu un sentiment de liberté en n'étant plus observé par des voisins qui vous connaissaient depuis l'enfance. Libres d'aller et venir sans avoir à expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit.
Quelque fois on entend parler de familles pas "comme il faut" ou "bizarre". Du coup on est très circonspect quand nos enfants s'éloignent un peu trop, trop longtemps de la maison. On préfère les emmener au club de gym à l'autre bout de la ville, et retourner les chercher, c'est plus sûr et ils font quelque chose d'utile.

Quel rapport de tout ça avec les Fonctions Sociétales ?
L'éducation nationale s'occupe de nos enfants. Les services de santé s'occupent de nos malades.
Mais on sent bien qu'il y a quelque chose qui cloche.
Des enfants n'arrivent pas à apprendre à lire...
Des gens trainent des grosses valises mélangées d'antidépresseurs, de survitaminés et d'excitants.
Des gens font preuvent de bonne volonté, ils travaillent, ils tiennent leur intérieur, ils consomment normalement, mais ce n'est pas le bonheur... ce serait plutôt la grosse déception, mais ils mettent ça sous le tapis avec un reste de poussière.

Et si on remettait sur la table la question des relations de voisinage ?
Bien sûr on n'évacue pas les nouvelles possibilités de nouer des relations dans le milieu professionnel, à l'école, dans les clubs de sports, sur les réseaux de télécommunications (ça peut éventuellement permettre des voyages-échanges pour les enfants, mais quand on a une jambe dans le plâtre, le collègue de Singapour ne pourra pas nous "dépatouiller" pour aller chercher le petit à l'école).
Il serait dommage qu'on soit en harmonie avec tout citoyen dans un rayon de plus de 200 km, et incapables d'avoir des relations sociales avec ses voisins.

Par contre, ce devrait être "vivable" si on transpose la nécessité de vie privée également pour les voisins.
Donc pas de voisins envahissants, ce qui implique un minimum de "procédures de sociabilité", ce qui s'appelle "courtoisie", "politesse", mais sans non plus se masquer derrière pour mieux envahir ou rejeter la relation sociale.
Ensuite si on se rapproche de ce qui est dit sur la folie, on peut considérer un voisin bizarre avec recul et non pas sur son alignement à notre comportement. Et dans les cas de grande similitude éviter de se précipiter dans un schéma d'amitié fusionnelle avant de s'assurer de l'amplitude de la similitude et qu'il n'y a que de la conviction fraternelle dans la bienveillance du voisin.

On devrait ainsi être en mesure de détecter un voisin qui va mal physiquement ou psychologiquement et demander de l'aide aux services de soin.

De même on devrait pouvoir aider un enfant qui n'a pas la chance d'avoir des parents :
-lui apportant toute la connaissance nécessaire à une éducation idéale,
-pouvant lui expliquer ce qu'il n'a pas bien saisi à l'école,
-ayant le temps suffisant de s'occuper de lui.

Lorsqu'on n'est pas soi-même dans les difficultés, on devrait toujours être disponibles pour les urgences de voisinage.
On établit ainsi une possibilité d'intervention dès le premier niveau social.
Au même titre que la réaction individuelle devant des anomalies qui seraient constatées dans les Fonctions Sociétales, la réaction individuelle (qui s'appuie sur les services sociaux et scolaires) au sein du tissu social, permet d'éviter des dérives dommageables à la démocratie participative.
Par contre, la solution de mettre en place des organisations de quartier (avec une autorité locale) serait déjà une immixtion de la féodalité dans la démocratie participative.
Les relations de voisinage permettent aussi aux habitants eux-mêmes d'anticiper une évolution locale (sociale, infrastructure, etc) et de rechercher des solutions auprès des pôles nationaux thématiques.

Relation de voisinage : Mode d'emploi.


etoile