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Que trois entrées ?!...

L'objectif initial était de proposer une démarche concrète concernant le principe du don pour assumer les besoins fondamentaux de tous. Avec le refus du schéma "serviteurs-servis" des classes sociales, les fonctions sociétales ont été définies et chacun y assume ces rôles alternativement.

Cette démarche libère du temps, la redéfinition de la pratique d'un art s'est révélée intéressante. Ici l'art ce n'est pas ce qui entre dans le domaine des arts académiques mais c'est ce que devient quelque chose à partir du moment où quelqu'un a décidé d'essayer de le faire le mieux possible.

Enfin la vie collective consommant beaucoup d'énergie, l'affirmation d'un temps pour la vie privée s'est imposée. A condition de ne pas y recréer à l'abri des regards ce contre quoi lutte la fraternité : le féodalisme.

L'objectif à présent est de développer cette théorie (qu'elle ne reste pas qu'une intuition d'utopie) avec
.des éléments de confirmation explicites,
.des éléments opposés "constructifs",
de façon soit à renforcer la théorie, soit de mettre à jour des failles au système proposé.

DE FIL EN AIGUILLE.
ou comment se consolide l'idée d'une société "autre" au fil du temps.
(Pour une présentation plus détaillée de cette société "autre", reportez-vous à la publication : Des propositions pour une Société "Autre", accessible sur ce site.)



En 2003 déjà avait commencé une réflexion sur la mise en valeur d'une part de l'expression individuelle et d'autre part de la réalisation d'activités collectives.
Elle s'est traduite sur le site torreDerivante.org par deux entrées dans un registre qui avait pour vocation d'entamer un débat de société sur ces principes et leur contenu.

(*)La première entrée : "Arts" n'était pas limitée aux arts académiques, mais regroupait toutes les activités envisagées par une personne quelconque et qui étaient réalisées avec le souci de perfection.
(*)La seconde entrée : "Fonctions sociétales" était les fonctions nécessaires aux activités induites par les projets qui sont votés par la population.

Dès le départ, il semblait évident que toute hiérarchie devait être exclue de cette nouvelle conception de société.
L'implication de cette option était que l'éducation nationale ne devait plus être un filtre pour la sélection, mais la formation d'un citoyen responsable, réaliste, conscient.
_Responsable, c'est à dire conscient que c'est à lui de réfléchir aux problèmes qui se posent à la société et de ne pas attendre des ordres pour se mettre en mouvement. Et tout ça dans la mesure de ses compétences. Et il est donc de son devoir d'acquérir des compétences, dans la mesure de ses capacités et de ses goûts, pour ne pas être un OS à qui on apprend trois gestes qu'il répétera indéfiniment jusqu'à ce qu'on le change de poste. Ce qui est souvent le cas aujourd'hui.
_Réaliste, c'est à dire conscient des contraintes de la dure réalité et ne pas vivre dans un monde parallèle où les choses se plieraient à son imagination. Ce qui implique la nécessité pour lui (et pour l'éducation nationale) d'apprendre la nature de ces contraintes et la palette des techniques, des savoirs pour s'en accommoder. Et ça dans le cadre des compétences qu'il décide d'acquérir.

Les arts impliquant une qualité supplémentaire, c'est d'avoir une capacité de création. Cette capacité ne se produit pas dans tous les domaines, aussi il faut que l'enfant soit mis en contact avec un maximum de domaines pour "sentir" ceux dans lesquels il s'épanouira le plus naturellement.

(*)Une troisième entrée a été ajoutée : "la vie privée", car le citoyen ne doit pas se perdre sans fin dans une activité artistique où la créativité n'est pas de tous les instants ou dans des activités collectives, en perdant de vue ses besoins de recharger ses batteries personnelles par le repos et les activités intimes.



De cette structure, il est ressorti, par exemple, la nécessité de briser les corporatismes, les classements, les cloisonnements ainsi que l'éparpillement des savoirs.
Ainsi la notion de PNT (Pôle National Thématique) vient remplacer, entre autres, toutes les institutions "scolaires" (universités, grandes écoles, laboratoires et instituts divers et variés) avec deux collèges, l'un théorique regroupant enseignants et chercheurs, l'autre pratique regroupant ingénieurs, techniciens, secrétaires, etc. L'autre rôle de ces PNT est d'analyser et de dimensionner les projets (proposés par des citoyens) qui seront proposés à la discussion de l'ensemble des citoyens.
Ces PNT comportent aussi deux bureaux, l'un pour la documentation à la disposition de tous selon leur niveau (indispensable pour l'information du citoyen qui ne se fait plus au travers d'articles de presse), l'autre pour les relations inter-PNT soit pour solliciter d'autres PNT sur un point particulier, soit pour informer tous les PNT sur une question à l'étude au cas où ils auraient une contribution à y porter. Car le danger est que des spécialistes se penchent sur un problème auquel d'autres spécialistes auraient des éléments importants à apporter soit pour attirer l'attention sur un aspect du problème en lien avec leur domaine, soit pour souligner les problèmes et les répercussions possibles dans leur domaine.

La proposition d'un CNC (Centre National de Contrôle) est là pour assurer au citoyen le réalisme des propositions de projets politiques qui se traduit in fine dans l'équilibre national des échanges import/export. Il est aussi un recours pour le citoyen dans toute situation où la compétence est en jeu. Enfin il assure le suivi et le contrôle des projets politiques et pour ça il a les compétences techniques, gestionnaires nécessaires.

Pour faciliter la vie du citoyen, il est proposé une bourse des activités avec leur localisation (activités issues des votes des citoyens sur les projets politiques) pour que chacun puisse gérer sa carrière professionnelle (ou ses carrières s'il est polyvalent).

On pourra deviner qu'avec l'avancée de cette réflexion, la propriété privée a disparue. Ce qui du coup facilite grandement les opérations d'aménagement du territoire. Mais l'argent aussi disparaît, et du coup tous les réservoirs de pouvoir et de corruption, c'est là que le réalisme du citoyen est absolument nécessaire.
Du coup, aussi, tous les codes du Droit disparaissent (hormis le Droit International).
Mais une dernière qualité s'avère indispensable, car on ne peut pas compter que sur le réalisme pour régler tous les problèmes d'affect.
Cette dernière qualité, c'est la fraternité humaine. La vraie, pas celle de pacotille inscrite au fronton des établissements publics ou celle que brandissent les associations qui s'arrangent pourtant bien avec le système d'injustice actuel. Non cette fraternité qui fait vraiment de tous les êtres humains des frères et des soeurs.

Mais pour que le citoyen soit prêt à être formé selon ces nouveaux principes de la fraternité humaine, par ses parents, ses maîtres et ses voisins, il faut d'abord qu'il soit éduqué avec amour par ceux-là.



C'est pourquoi l'un des préliminaires à cette société esquissée ici est qu'il faut que tous les enfants aient été éduqués avec amour.
Rude tâche, on part de loin.
Une solution ? Il n'y en a guère. Une possibilité ce serait de développer le réseau de voisinage autrement qu'il ne l'est aujourd'hui (les voisins vigilants ou les repas annuels dans la rue du quartier).
Et en premier lieu c'est déjà d'approfondir cette proposition.
Et si le résultat est concluant, étendre à d'autres voisins et tester ces propositions par des modes d'entraides selon des protocoles respectueux et réalistes.

Et du fait de la suppression de l'argent et de la propriété privée, quatre nouvelles "institutions" sont proposées pour que l'ensemble fonctionne.
En lien pratique pour la vie au quotidien du citoyen, sont proposés le service du logement qui affecte les logements, le service de distribution qui alimente les entrepôts de quartier (où chacun va se servir ainsi que les sites de restauration) et le service national de transport (de porte à porte !) en plus du système scolaire et du système sanitaire.



On a évoqué un premier préliminaire, le second (et seul autre) c'est d'avoir une vue réaliste de nos capacités de production et de services.
Pour ça il nous faut connaître, non pas via le CAC40, mais avec les données réelles de nos entreprises, nos consommations utiles (et pas celles inutiles inconsciemment adoptées grâce à la mode, à la publicité et au marketing) en énergies, en matériaux et composants.
Pour ça, une activité pratiquement de "résistance" est nécessaire, car les propriétaires de nos entreprises et leurs responsables ne doivent pas être "chauds" pour que ces données soient dévoilées.
Mais tant que le premier préliminaire ne sera pas réalisé, il ne servira pas à grand chose d'activer celui-ci. Qui peut être réalisé très rapidement si la quasi totalité de la population en est convaincue.



Voilà terminé cet historique de l'évolution de cette réflexion et cette perspective des possibles dans un monde "autre".
Ici on ne roule pour personne.
C'est au citoyen de réfléchir à son tour... Bonne réflexion.


etoile